Émilie MAISONNEUVE

Carte d'identité

Émilie MAISONNEUVE

Spécialité : Architecture, décor et ameublement des grandes demeures.

Année du diplôme : 2004.

Si vous deviez définir l’École du Louvre en 3 mots ? 

Prestigieuse, Unique, Exigeante.

Un(e) enseignant(e) ayant marqué votre scolarité ?

Anne et Yves Carlier étaient des professeurs tout à la fois très exigeants, érudits, passionnés mais qui tous les deux surent garder une véritable personnalité. A la tête d'une famille nombreuses, madame Carlier est un modèle pour moi qui suis dans la même situation, témoignant qu'il est possible de concilier carrière et vie familiale. Et monsieur Carlier, aujourd'hui encore, est capable de beaucoup d'humour allié à une très grande exactitude. Je n'oublierai jamais cette journée qu'il nous avait préparée au château de Fontainebleau pendant laquelle nous devions mentalement reconstituer les états successifs de différentes pièces des appartements. Une véritable gymnastique intellectuelle et un moment de team building avant l'heure.

Une oeuvre coup de coeur durant votre scolarité ?

Le Songe de saint Bruno d'Eustache Le Sueur (Paris, musée du Louvre). J'ai choisi l'oeuvre de Le Sueur car elle est située dans les salles de peinture XVIIe siècle du Louvre qui constituent les espaces que je préfère du musée. C'est un véritable antistress d'y retourner et cette oeuvre témoignant de la virtuosité de Le Sueur dans cette seule gamme de bleus traduit très bien l'harmonie sereine et ordonnée que j'apprécie chez ce peintre. Ses personnages ont une douceur exceptionnelle.

Votre parcours depuis votre départ de l'École du Louvre en quelques mots ? 

En 2004, j'ai obtenu le concours d'attachée de conservation et j'ai occupé le poste d'adjointe au conservateur du musée de Saint-Maur entre 2005-2012. En 2013, j'ai réussi le concours de conservateur du patrimoine de l'I.N.P. (promotion Oscar Wilde), puis j'ai pris la direction du musée d'Art et d'Histoire de Meudon entre 2016-2018. Depuis 2018, je suis directrice du musée Lambinet à Versailles. 
 

Quelles sont actuellement vos missions au sein du musée Lambinet ?

Avant cette prise de fonction en 2018, je m'étais déjà renseigné sur les opportunités de poste au musée Lambinet au cours de ma formation à l'I.N.P. C'est un musée assez idéal : situé dans un hôtel particulier XVIIIe siècle, en coeur de ville, il est à taille humaine mais permet de développer des actions originales. Le poste n'étant pas disponible, j'ai été recrutée par la ville de Meudon. Et lorsque la ville de Versailles a commencé ses recherches pour remplacer la précédente conservatrice, j'ai eu la chance d'être contactée par les ressources humaines.

Je peux aujourd'hui compléter le beau travail entrepris par mes deux prédécesseurs, spécialistes de peinture, en cherchant à développer nos collections d'art décoratif et à leur assurer une place qui soit moins celle d'un décor que de véritables objets d'art. Dans ce lieu, avec ces collections, ma formation à l'École du Louvre et particulièrement ma spécialité, prend toute sa dimension. C'est un poste extrêmement gratifiant et dans un contexte particulièrement favorable, la ville de Versailles étant réputée tout à la fois pour la culture, l'éducation et soucieuse d'un management bienveillant que j'apprécie tout spécialement.

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous pour les jeunes diplômé(e)s ? 

Avoir conscience de l'image que l'on véhicule afin d'être partie prenante de l'ouverture de nos établissements à tous les publics. L'exigence scientifique n'empêche nullement de faire preuve d'humour et d'empathie. Autre conseil : cultiver votre réseau, anticiper ce qui est possible et gérer ce qui ne l'est pas, en ayant bien en tête la chance que l'on a d'exercer nos missions dans un environnement aussi passionnant.

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