Wilfried ZEISLER

Wilfried
ZEISLER
Conservateur en chef - Hillwood Estate, Museum & Gardens

Carte d'identité

Wilfried ZEISLER

Spécialité : Histoire des arts décoratifs.

Année du diplôme : 2008.

 

Si vous deviez définir l’École du Louvre en 3 mots ? 

L’étude face aux œuvres.

 

Un(e) enseignant(e) ayant marqué votre scolarité ?

Anne Dion-Tenenbaum, conservatrice générale du patrimoine adjointe au directeur du département des Objets d’art du musée du Louvre. 

Lorsque je suis arrivé à l’École du Louvre, je souhaitais étudier les arts décoratifs français et les échanges artistiques franco-russes. Anne Dion-Tenenbaum, qui présentait son cours de spécialité dédié aux ameublements royaux sous la Monarchie de Juillet, m’encouragea en précisant qu’il y avait eu peu d’études sur le sujet dans le domaines des arts décoratifs et du luxe. J’ai suivi son cours, Anne a suivi et supervisé mes travaux, y compris lors de ma thèse (soutenue en 2011 à l'université Paris-Sorbonne). J’ai depuis publié plusieurs ouvrages sur le sujet et je suis en charge d’une collection mêlant l’art et la culture française à la plus grande collection d’art russe hors de Russie.

 

Une oeuvre coup de coeur durant votre scolarité ?

Le broc en argent de la maison Keller, conservé au musée d’Orsay. La maison Keller fut un des rares orfèvres français à obtenir un brevet de fournisseur de la cour impériale russe. A ce titre son œuvre m’a toujours intrigué, en particulier ses créations qui sont si modernes dans leur dessin et témoignent de l’intérêt que la cour russe portait aux créations d’un style détonnant, tel ce broc de 1900. Mes travaux m’ont permis de faire revivre le nom de cette maison moins célébrée que d’autres et de publier, et même d’exposer à Washington ce broc aux lignes qui annoncent à bien des égards d’autres chefs d’œuvre du design du XXe siècle. 

 

Votre parcours depuis votre départ de l'École du Louvre en quelques mots ? 

Après avoir obtenu mon diplôme de 3e cycle de l’École du Louvre en 2008, j’ai poursuivi mes recherches dans le cadre d’une thèse à la Sorbonne financée par le Ministère de le Recherche et soutenue en 2011. De 2011 à 2013, j’ai travaillé à mon compte ainsi qu’à la publication de mes travaux. Après avoir obtenu une bourse de recherche offerte par le musée de Hillwood à Washington (Hillwood Estate, Museum & Gardens) en 2013, ce dernier m’a engagé en 2014 en tant que conservateur des collections russes et françaises du XIXe siècle. Depuis, mon poste a évolué et je suis maintenant conservateur en chef.

 

Quelles sont vos missions actuellement au sein du musée ?

En tant que conservateur en chef du musée de Hillwood à Washington, je suis à la tête d’une équipe de dix personnes au service des collections (près de 20.000 œuvres), de la bibliothèque (près de 38.000 volumes) et des archives ; je supervise le programme des expositions (deux à trois projets par an) de leur conception à leur réalisation. Je suis également impliqué dans l’organisation du programme culturel et de la levée de fonds. 

 

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous pour les jeunes diplômé(e)s ?

Etre obstiné, flexible et ouvert à toutes les opportunités, surtout celles que vous n’avez pas envisagées, ce sont souvent les meilleures !

 

Pour en savoir plus sur le Hillwood Estate, Museum & Gardens :

Cliquez ici.