ANDALOUSIE : SEVILLE et CORDOUE

Ce contexte tout à fait à part en Europe a donné lieu à de multiples échanges culturels entre les différentes communautés religieuses qui s’y sont côtoyées, juifs et chrétiens tolérés dans la convivencia. Le califat de Cordoue (929-1031) marque sans conteste l’apogée de cette civilisation sophistiquée.

C’est ensuite, à partir de l’achèvement de la Reconquista et la victoire des souverains catholiques à la fin du XVe siècle, l’émergence d’une nouvelle esthétique synthétisant les apports de la Renaissance, frayant son chemin en épousant les traditions décoratives arabes. Le style mudejar développe ses fastes à Séville dans la Casa de Pilatos ou dans le Palacio de las Dueñas. 

Un peu plus tard, alors qu’elle est devenue l’une des villes les plus importantes d’Occident (200 000 habitants), que son port sur le Guadalquivir, veillé par la Torre del oro, reçoit les trésors provenant d’Amérique, Séville s’ouvre aux nouveautés artistiques du reste de l’Europe. Ce seront d’abord les chefs-d’œuvre ténébristes du jeune Velázquez, qui ne quitte Séville pour Madrid qu’en 1622, et dont on peut admirer quelques toiles de jeunesse à l’hôpital des Venerables, puis les courants baroques bien illustrés au Musée des Beaux-Arts ou à l’hôpital de la Caridad par des artistes tels que Murillo, Valdés-Leal, Cano… Zurbarán, pour sa part, incarne l’intense spiritualité d’une Andalousie catholique, contrôlée par l’inquisition, mais qui peut aussi être sensuelle ou cruelle quand elle danse et chante le flamenco ou qu’elle se déchaîne aux corridas.

A Séville : Cathédrale, Alcazar, Casa Lebrija, Casa Pilatos, Hospital de los Venerables, Hospital de la Caridad, Musée des Beaux-Arts, Iglesia de la Magdalena, Palacio de las Duenas ;

A Cordoue : Synagogue, Alcazar et Mosquée-cathédrale.