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ARNAUD BERTRAND
Dès la haute antiquité, l’or est considéré en Chine comme un symbole de richesse et de statut social, aux côtés du bronze, du jade et de la soie.
A la cour impériale des Ming (1368-1644), l’orfèvrerie atteindra un luxe et une délicatesse inégalés. Ce raffinement sans pareil de l’art du bijou, à l’esthétique baroque et foisonnante, est le témoignage des fastes de la dynastie Ming, aujourd’hui considérée comme un âge d’or de la civilisation chinoise. Si les empereurs Ming sont célèbres pour l’édification de la Cité Interdite et la Grande muraille, leur règne est aussi marqué par l’intensification des échanges commerciaux. Au tournant du 16e siècle, les villes du Sud du pays s’enrichissent, entrainant l’essor d’une classe nouvelle composée de marchands fortunés. Les produits de luxe deviennent alors des signes de statut social et de richesse particulièrement convoités, et ne sont plus l’apanage de la seule aristocratie. Les parures d’or, de jade ou d’argent sont alors les compléments indispensables au vêtement des élites et à la livrée des femmes de l’aristocratie dont elles subliment la beauté. Certaines des plus belles pièces sont dorénavant rehaussées de pierres précieuses : rubis, spinelles, saphirs bleus, jaunes ou verts, ou tout autre matériau rare, tels que le jade blanc ou vert pâle, les perles d’eau douce et les plumes de martin-pêcheur.
Vendredi 18 octobre 11h
- Arnaud Bertrand, conservateur en charge des collections coréennes et des collections archéologiques chinoises
29 €
musée Guimet, 6 place Iéna, 75116 Paris