Bénédicte LHOYER

Bénédicte
LHOYER
Archéologue, égyptologue et post-doctorante au C.N.R.S. (Centre Alexandre Koyré) - Paris

Carte d'identité

Bénédicte LHOYER

Spécialité : Archéologie égyptienne.

Année du diplôme : 2018.

 

Si vous deviez définir l’Ecole du Louvre en 3 mots ? 

Seulement trois ? Je dirais "unique", "moderne" et "épanouissante". C'est le meilleur endroit pour s'ouvrir au monde de l'art.

 

Un(e) enseignant(e) ayant marqué votre scolarité ?

Ma chargée de T.D.O, travaux pratiques et cours de synthèse, la regrettée Evelyne Faivre-Martin, qui est décédée en août 2018. C'était une excellente pédagogue doublée d'une conférencière hors pair, et je lui dois beaucoup tant sur le plan intellectuel qu'humain. La façon dont j'enseigne la méthodologie aux première année est en grande partie inspirée d'elle. Les couloirs de l'École du Louvre me semblent bien vides depuis son départ...

 

Une oeuvre coup de coeur durant votre scolarité ?

Vous vous attendez à une œuvre égyptienne, n'est-ce pas ? Eh bien non ! Mon "coup de cœur" a eu lieu en deuxième année de premier cycle, lors des cours d'histoire de l'art de la Renaissance de monsieur Thierry Crépin-Leblond. J'ai été marquée par le groupe inachevé des Captifs de Michel-Ange pour illustrer le concept du non finito : pas ceux du musée du Louvre, mais les quatre conservées à la Galleria dell' Academia de Florence. Il y a une puissance incroyable dans ces marbres, avec le frémissement de la vie déjà perceptible à côté des marques de burin, comme si des hommes essayaient de s'échapper d'une gangue de pierre. En fait, je crois être davantage attirée par les œuvres sur lesquelles la trace des gestes du créateur sont directement perceptibles, des œuvres qui sont comme suspendues dans le temps, attendant d'être achevées pour l'éternité.

 

Votre parcours depuis votre départ de l'Ecole du Louvre en quelques mots ? 

Après avoir soutenu ma thèse en décembre 2018, j'ai eu la chance d'entrer au C.N.R.S. (Centre national de la Recherche scientifique) en post-doctorat au Centre Alexandre Koyré (UMR 8560) pour un an. Je continue toujours d'enseigner à l'Ecole du Louvre (en T.D.O., T.P. et C.S. en égyptologie), à l'Institut Khéops et à donner des conférences. Depuis septembre 2019, je suis également le professeur associé en histoire de l'art au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris.

 

Comment défineriez-vous vos multiples missions aujourd'hui ? 

A l'heure actuelle, mes principales missions sont surtout tournées vers la recherche pour le post-doctorat : travail en archives et recherches en bibliothèque. A côté de cela, la mission d'enseignement reste très importante pour moi, d'autant que j'ai obtenu cette année la qualification au grade de maître de conférences (reste maintenant à trouver un poste à l'université !). Le contact avec le terrain reste aussi primordial, notamment les fouilles de Tel Hazor avec les étudiants. Enfin, il faut continuer à communiquer : conférences, interventions en colloque ou en séminaire, rédaction d'articles ou de livres... La publication de ma thèse reste l'un de mes objectifs à court terme. 

 

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous pour les jeunes diplômé(e)s ? 

De battre le fer tant qu'il est chaud et de ne pas attendre dans son coin que les opportunités arrivent ! Il ne faut pas hésiter à faire jouer son réseau et entretenir (ou développer) des qualités. Pour ceux qui se destinent à la recherche et à l'enseignement, je conseillerais surtout d'intervenir dans des associations qui, très souvent, accueillent des jeunes chercheurs pour des cycles de conférences. C'est un bon moyen de s'entraîner à l'oral et de se faire connaître. Enfin, par-dessus tout, ne pas perdre espoir, malgré les moments de doute ou de découragement.

 

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