Clémence SALMON

Clémence
SALMON
Commissaire priseur (en devenir) - Paris

Carte d'identité

Clémence SALMON

Spécialités : Architecture, décor et ameublement des grandes demeures ; Héraldique.

Année du diplôme : 2017.

 

Si vous deviez définir l’Ecole du Louvre en 3 mots ? 

Emerveillement, exigence et épanouissement.

 

Un(e) enseignant(e) ayant marqué votre scolarité ?

Madame Maria-Anne Privat-Savigny était mon enseignante préférée pour plusieurs raisons. Outre sa gentillesse, sa douceur et sa bienveillance envers les élèves, j'ai été aussi marquée par sa façon d'aborder les cours. En effet, elle arrive vraiment à transmettre sa profonde passion. Elle parvient véritablement à capter son auditoire et à l'intéresser. C'est donc un cours très vivant ! De plus, c'est une professeure qui est aussi extrêmement pédagogue. 

 

Une oeuvre coup de coeur durant votre scolarité ?

Mon oeuvre préférée n'est pas, j'en ai conscience, bien originale. Il s'agit du serre-bijoux de Marie-Antoinette de Schwerdfeger (château de Versailles). Ayant déjà un attrait vif et tout particulier pour le mobilier du XVIIIe siècle, je crois que je ne pouvais qu'être émerveillée par cette oeuvre. J'ai eu l'occasion de véritablement pouvoir approcher l'oeuvre de très près lors du séminaire de muséographie. Tout d'abord, j'ai été véritablement frappée par les proportions imposantes de ce meuble et par la préciosité des matériaux. Je suis en admiration devant la virtuosité des décorations. Il est majestueux par sa richesse décorative mais non pompeux. Imposant mais non écrasant. Les lignes restent simples et c'est ce qui met véritablement en valeur ce fastueux et raffiné décor. C'est donc un écrin absolument digne de la magnificence des bijoux qu'il devait conserver !

 

Votre parcours depuis votre départ de l'Ecole du Louvre en quelques mots ? 

Après avoir été diplômée du Master de muséologie, j'ai poursuivi mes études en droit à Paris II Panthéon-Assas afin d'obtenir une licence de droit. J'ai souhaité reprendre le droit à partir de la 1ère année de licence pour vraiment pleinement acquérir une solide formation juridique dans le but de présenter le concours de commissaire-priseur. Je termine actuellement ma 3e année de licence de droit, mais Le Louvre me manque...

 

Quelle(s) a(ont) été votre(vos) meilleure(s) expérience(s) professionnelle(s) ? 

J'ai eu l'occasion de faire un stage dans une étude de commissaire-priseur, Duval Enchères. C'est véritablement ce stage qui m'a donné envie d'approcher le métier de commissaire-priseur. Toutefois, sur les conseils de certains commissaires-priseurs, je souhaitais quand même réaliser une année de master afin de produire un mémoire de recherche car cela reste apprécié par certaines maisons de ventes notamment anglo-saxonnes. 

L'une de mes plus belles expériences fut le stage à la Frick Collection (New York), réalisé grâce à la French Heritage Society, en compagnie de la conservatrice madame Charlotte Vignon et de son assistant de conservation monsieur Geoffrey Ripert. Je leur suis très reconnaissante de m'avoir aussi bien accueilli et d'avoir fait preuve d'autant de bienveillance à mon égard ! Ce fut une formidable occasion de pouvoir découvrir les superbes collections de ce musée grâce au suivi de conférences, de séminaires et de visites guidées. Ce fut aussi l'occasion de réaliser un plaisant travail de recherche sur les très riches collections du musée. Grâce à ce stage, j'ai pu également comprendre de quelle façon les musées américains fonctionnaient, notamment par rapport au mécénat, aux politiques d'acquisition et à la muséographie. J'ai aussi aidé la conservatrice afin de préparer des conférences en lien avec les expositions du musée. Ces conférences étaient ensuite dispensées dans les bureaux d'entreprises américaines ayant participé au financement de ces diverses expositions.

 

Quel(s) conseil(s) donnerez-vous pour les jeunes diplômé(e)s ? 

Je dirai qu'il faut avant tout avoir conscience de la qualité de l'apprentissage dont nous avons joui par cette formidable Ecole. Je crois que c'est ce qui nous démarque sur le marché du travail ; c'est vraiment la qualité et la rigueur de travail acquis grâce à l'Ecole. Il faut aussi ne pas hésiter à continuer à développer sa curiosité, continuer de courir les expositions, visiter encore et toujours des musées mais également ne pas oublier de relire ses cours régulièrement. Il faut avoir conscience de la belle école dont nous sommes tous issus ! Et ne pas hésiter à se construire un réseau professionnel, reprendre contact avec d'anciens élèves puisqu'après tout nous appartenons tous à la même famille.