Emmanuelle HERAN

Emmanuelle
HERAN
Conservatrice en chef du patrimoine, responsable des collections des jardins - Musée du Louvre - Paris

Carte d'identité

Emmanuelle HERAN

Spécialités : Histoire de l'art du milieu du XIXe siècle au début du XXe siècle.

Année du diplôme : 1991.

 

Si vous deviez définir l’Ecole du Louvre ? 

L'École du Louvre donne des clés de compréhension pour toute la vie, où que l’on soit et quelle que soit l’œuvre que l’on aborde. 

 

Un(e) enseignant(e) ayant marqué votre scolarité ?

Mon enseignant-fétiche (aujourd’hui mon collègue) : Jannic Durand en histoire générale de l’art du Moyen Âge. Un modèle de clarté et de concision, sans simplification facile. Un français riche, toujours impeccable, et une diction parfaite. Il montrait beaucoup d’œuvres, j’aimais cette abondance. 

 

Une oeuvre coup de coeur durant votre scolarité ?

Les paysages peints sur les rouleaux chinois, dans lesquels j’aime me promener et me perdre. 

 

Votre parcours depuis votre départ de l'École du Louvre en quelques mots ?

Le concours de conservateur tout de suite, puis le C2RMF (Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France) avant qu’il s’appelle ainsi, au contact des œuvres et à la rencontre des musées en région. Ensuite, j'ai passé treize ans au musée d’Orsay à m’occuper des sculptures, avec de nombreuses tâches transversales et des expositions sur des artistes insolites ou des thèmes inexplorés. J'ai également passé trois ans à la Réunion des musées nationaux comme programmatrice des expositions,  et enfin le Louvre dans le monde des jardins qui me fascine depuis l’enfance. 

 

Quelles sont actuellement vos missions au musée du Louvre ?

Je suis pleinement « conservatrice »  dans les jardins où les sculptures ne sont pas à l’abri et subissent toutes sortes de dégradations. Il s’agit de préservation, d’entretien, de sauvetage même. J’explore aussi l’histoire des jardins, y compris dans leurs aspects sociaux et politiques, et je suis en charge de la médiation. Le poste est récent et le sujet immense. Mon métier actuel me rapproche de celui des Monuments historiques. Rétrospectivement, j’aurais dû opter pour ce domaine, mais on n’en parlait pas à l’École. 

 

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous pour les jeunes diplômé(e)s ? 

S’ouvrir aux métiers connexes ou émergents, rester curieux. Et puis ne pas se contenter d’internet, mais lire des ouvrages d’histoire de l’art, en les choisissant bien, y compris sur des thèmes qui semblent annexes ou anodins. Les pas de côté sont toujours bons à faire.   

 

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