Eric TURQUIN

Eric
TURQUIN
Expert en tableaux anciens - Cabinet Eric Turquin - Paris

Carte d'identité

Eric TURQUIN

Spécialité : Histoire de la peinture, écoles étrangères.

Année du diplôme : 1977.

 

Si vous deviez définir l’École du Louvre en 3 mots ? 

Pragmatisme, Mémoire, Découverte.

Je dois beaucoup à l'Ecole du Louvre et en particulier aux visites conférences dans les musées parisiens qui m'ont fait découvrir la peinture ancienne à laquelle je ne m'intéressais pas. L'Ecole m'a beaucoup apporté pour son approche très pragmatique, l'obligation de connaître par coeur les collections du Louvre et son système de clichés que j'ai beaucoup critiqué quand j'étais élève pour son aspect bachotage qui est en fait un remarquable exercice pour développer la mémoire visuelle. 

 

Un(e) enseignant(e) ayant marqué votre scolarité ?

Monsieur Jacques Foucart fut mon enseignant préféré car il a su nous faire partager sa passion pour les élèves de Rembrandt et pas seulement pour le maître lui-même. Il a eu le talent de rendre accessible des oeuvres aux sujets comme aux coloris un peu hermétiques pour les non connaisseurs et il a beaucoup contribué à développer un talent de "chineur" chez ses élèves.

 

Une oeuvre coup de coeur durant votre scolarité ?

Le petit tableau de Sassetta provenance Borgo Sansepolcro, La Damnation de l'âme de l'avare de Citerna, que j'ai eu la chance et l'honneur de pouvoir faire entrer au musée du Louvre. Ce fut l'une de mes premières belles expertises en rentrant en France.

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Votre parcours depuis votre départ de l'École du Louvre en quelques mots ? 

Parallèlement à l'Ecole du Louvre, j'ai suivi les cours professionnels de la chambre des commissaires-priseurs de Paris pour après la muséologie et le diplôme de commissaire-priseur en poche, entreprendre une carrière d'expert en tableaux anciens pendant deux ans à l'hôtel Drouot puis pendant huit ans chez Sotheby's  à Londres.

 

Quelles sont actuellement vos missions au sein de votre cabinet d'expertise ?

En septembre 1987 j'ai été accueilli et je me suis associé à Bruno de Bayser qui m'a aidé à monter un cabinet d'expertise indépendant à Paris. J'ai eu la chance de découvrir en 1997, la Sainte Françoise romaine qui a été achetée par le musée du Louvre puis en 2008, deux scènes d'intérieur de Chardin qui ont été achetées par le musée de Toledo. En 2014, nous avons identifié le tableau perdu du Caravage, Judith décapitant Holopherne qui avait été retrouvé par maître Labarbe, commissaire-priseur à Toulouse, dans un grenier de sa région. Le tableau a finalement été vendu en juin 2019 à un collectionneur privé américain proche d'un grand musée.

Nous sommes aujourd'hui experts de plus de 250 maisons de ventes en France et à l'étranger et notre bureau emploie 15 personnes en s'appuyant sur une documentation de 20 000 volumes et plus de 600 000 photographies. Depuis cinq ans nous avons presque tout basculé sur internet ce qui a permis à notre bureau, grâce à notre site, de se faire connaître à l'étranger, particulièrement aux États-Unis.

 

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous pour les jeunes diplômé(e)s ? 

Je n'aurais qu'un conseil pour les jeunes diplômés, connaître en profondeur les collections du Louvre, aller à Drouot deux fois par semaine, sur le marché aux puces deux fois par mois et dans les galeries parisiennes au moins une fois par mois.

 

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