Jacques-Érick PIETTE

Carte d'identité

Jacques-Erick PIETTE

Spécialités : Archéologie de l'Europe préhistorique.

Année du diplôme : 2005.

Si vous deviez définir l’École du Louvre en 3 mots ? 

Autonomie, Transversalité, Excellence.

Un(e) enseignant(e) ayant marqué votre scolarité ?

Madame Catherine Louboutin, enseignante du cours organique de ma spécialité. Je dirais que je retiens particulièrement son attachement à amener ses étudiants à se dépasser, à trouver en eux davantage de rigueur scientifique et d’implication dans leur sujet d’étude.

Une oeuvre coup de coeur durant votre scolarité ?

Le Chevalier aux fleurs de Georges-Antoine Rochegrosse (musée d'Orsay) est une œuvre pour le moins atypique, d’un symbolisme qu’on qualifierait volontiers de pompier, mais pour laquelle j’ai un attachement particulier. C’est l’une des premières œuvres sur lesquelles j’ai eu l’occasion de proposer des contenus de médiation dans mon premier poste, dans le cadre d’une suggestion de visite en ligne sur le thème Orsay insolite. D’un format imposant, elle ne manque pas d’interpeller les visiteurs qui passent devant, et permet d’évoquer plusieurs courants artistiques, mais aussi les liens entre les arts, notamment avec la musique. Et finalement, cette toile n’est-elle pas plus moderne qu’elle n’y paraît, si on la rapproche d’une œuvre de Pierre et Gilles par exemple ?

Votre parcours depuis votre départ de l'École du Louvre en quelques mots ? 

Après l’École du Louvre, j’ai suivi un master pro en médiation, puis je suis rentré dans la vie active, alternant secteur public (musée d’Orsay, médiathèque de Levallois) et secteur privé (Acoustiguide (audioguides), Digitick (billetterie)). J’ai obtenu, en parallèle de mes activités, un doctorat de sociologie de l’art à Paris 3, et j’ai enseigné la médiation, à l’Université de Versailles - Saint-Quentin-en-Yvelines d’abord, et aujourd’hui à Sciences Po Lille et à l’IESA.

En 2018, vous êtes devenu responsable du secteur médiation culturelle du château de Versailles. Quelles sont vos missions ?

En tant que responsable du secteur Médiation culturelle au Château de Versailles, j’ai en charge le pilotage de plusieurs marchés liés aux dispositifs de médiation, et notamment les audioguides, les audiophones, et la maquette tactile du château. J’ai par ailleurs une position un peu transverse au sein du service des programmes culturels et scolaires, en pilotant des projets liés à différents types de dispositifs de médiation (physiques et numériques) à destination de différents publics (visiteurs individuels, scolaires, visiteurs en situation de handicap…). J’y suis par ailleurs en charge de la coordination des évènements nationaux.

Enfin, m’appuyant sur mon doctorat en sociologie sur la légitimation artistique de la bande dessinée, j’ai pu être porteur en 2020 de l’exposition « Le château de Versailles dans la bande dessinée » dont je partage le commissariat avec Yves Carlier, conservateur général du patrimoine au château de Versailles. Cette exposition retrace, à travers une centaine de planches originales, la place au sein du neuvième art du château ainsi que des grandes figures et évènements historiques qui y sont associés, du XVIIe au XXe siècle. L’exposition interroge tout autant le regard porté par les auteurs, la représentation sociale qui en est donnée, que les techniques de création propres à la bande dessinée. Présentée dans la salle du Jeu de Paume à Versailles, théâtre du fameux serment du 20 juin 1789, l’exposition est entièrement gratuite et s’accompagne d’un catalogue.

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous pour les jeunes diplômé(e)s ?

Élargissez vos horizons (ne pas s’arrêter au monde des musées, il y a des prestataires privées qui opèrent dans le domaine, et il existe d’autres lieux de culture comme les médiathèques).

Cultivez votre réseau afin d’affuter votre expertise et être toujours au fait des dernières innovations, que ce soit en matière de recherche, de muséographie, de dispositifs numériques, et des opportunités professionnelles.

Pour en savoir plus sur l'exposition le château Versailles et la bande dessinée :

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