Laetitia MAGGIO

Laetitia
MAGGIO
Conservatrice du patrimoine - Service régional de l'archéologie - DRAC des Hauts-de-France - Lille

Carte d'identité

Laetitia MAGGIO

Spécialité : Archéologie égyptienne.

Année du diplôme : 2011.

 

Si vous deviez définir l’Ecole du Louvre en 3 mots ? 

Passion, Rigueur, Découverte.

 

Un(e) enseignant(e) ayant marqué votre scolarité ?

De nombreux enseignants m’ont profondément marquée et m’ont beaucoup apporté, tant dans ma spécialité qu’en histoire générale de l’art. Ils m’ont appris à regarder les objets et à réaliser une analyse construite et argumentée. Je n’oublierai toutefois jamais madame Évelyne Faivre-Martin qui fut mon enseignante de travaux pratiques d’archéologie égyptienne en première année. Elle m’a donné les clés de lecture de l’art égyptien. Elle enseignait avec passion, rigueur, pédagogie et une bonne dose d’humour. Elle fut ensuite mon manager lorsque j’ai travaillé comme conférencière nationale au musée du Louvre, puis mon amie au sein du bureau de l’association Archéo-Nil. Elle est décédée en 2018. Je pense souvent à elle en me demandant si je suis à la hauteur de tout ce qu’elle a pu m’apprendre tant sur le plan humain que scientifique.

 

Une oeuvre coup de coeur durant votre scolarité ?

Je ne peux m’empêcher de citer une œuvre de l’Égypte ancienne, puisque c’est cette civilisation qui me fascine le plus, notamment pour la complexité de l’iconographie mêlant textes et images, magie et religion. Je suis en outre attirée par les objets archéologiques, qui ne sauraient être pleinement compris sans leur contexte de découverte. La stèle égyptienne d’Anya (E 27222) qui représente Ramsès II offrant de l’encens à son propre colosse royal m’a particulièrement marquée lorsque j’ai étudié le corpus des stèles ramessides du musée du Louvre (mémoire de recherche de 2e année de 2e cycle). Le culte aux colosses royaux est un phénomène si particulier dans la religion égyptienne que j’ai décidé d’en faire mon sujet de thèse, nécessitant l’étude de sources épigraphiques, iconographiques et archéologiques.

 

Votre parcours depuis votre départ de l'Ecole du Louvre en quelques mots ? 

Après l’année de muséologie, je suis partie travailler 9 mois en Égypte comme dessinatrice-épigraphiste dans le temple de Karnak. Lorsque je suis rentrée en France, j’ai préparé le concours de conservateur du patrimoine, notamment en suivant les cours de la classe préparatoire de l’École du Louvre. J’ai aussi effectué ma deuxième année de deuxième cycle et commencé une thèse en égyptologie, tout en travaillant comme guide-conférencière pour la R.M.N. J’ai réussi le concours de conservateur du patrimoine et le concours d’attaché de conservation fin 2013, dans la spécialité « archéologie », et intégré l’I.N.P. 18 mois en 2014-2015 (promotion Louise Michel).

 

Quelles sont actuellement vos missions au sein de la DRAC des Hauts-de-France ? 

Depuis 6 ans, je suis conservatrice du patrimoine au sein du Service régional de l’archéologie de la DRAC Hauts-de-France. On m’a confié deux missions principales : la gestion de l’activité archéologique pour les arrondissements de Saint-Omer et de Béthune (prescription, contrôle scientifique des opérations et des rapports, contribution à la recherche) et la gestion des mobiliers archéologiques et des dépôts pour le Nord et le Pas-de-Calais. Je suis responsable de tous les artefacts et écofacts exhumés sur le territoire : conservation préventive et curative, prêt pour exposition ou étude, chantier des collections, etc. J’ai par exemple suivi la fouille et la dépose des pavements médiévaux d’une ampleur exceptionnelle mis au jour en 2016 à Saint-Martin-d’Hardinghem (Pas-de-Calais) et j’encadre actuellement leur restauration.

 

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous pour les jeunes diplômé(e)s ? 

L’ouverture d’esprit et la diversité des compétences professionnelles que l’on acquiert à l’École du Louvre sont une vraie chance. Ne laissez pas les autres vous mettre dans des cases ! Je pense qu’il faut faire ce qu’on aime réellement et ne jamais oublier la passion pour l’art et l’histoire qui nous anime. Pour ma part, je n’ai pas voulu choisir entre chantiers de fouillles et musées, et les différentes compétences que j’ai acquises dans ces deux domaines me servent aujourd’hui au quotidien.

 

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