Matthieu LELIEVRE

Carte d'identité

Matthieu LELIEVRE

Spécialité : Histoire de la peinture, école française.

Année du diplôme : 2001.

Si vous deviez définir l’École du Louvre en 3 mots ? 

Ouverture, Aventure, Transmission. 

Un(e) enseignant(e) ayant marqué votre scolarité ?

Danielle Elisseeff, spécialiste de la Chine qui est une conteuse extraordinaire, capable de partager son expérience avec tellement de sensibilité. Elle était de celles qui nous apprenait à comprendre le sens et l’essence de l’objet, bien au-delà du cartel.

Une oeuvre coup de coeur durant votre scolarité ?

Chacune des oeuvres du musée du Louvre que j’ai eu le bonheur et l’honneur d’expliquer aux étudiants et aux auditeurs lors de l’un des T.D.O que je dirigeais, en l’occurence sur les écoles de peinture au Moyen-Age et à la Renaissance. Avoir été chargé de T.D.O m’a offert une intimité avec ces oeuvres qui ne me quittera jamais. La Vierge du chancelier Rolin de Jan Van Eyck est peut-être celle qui me revient à l’esprit avec le plus d’émotion. 

Votre parcours depuis votre départ de l'École du Louvre en quelques mots ? 

Mon parcours n’a pas été linéaire. Après des études à l’Institut National du Patrimoine sur les problématiques de conservation-restauration en art contemporain dans le département des restaurateurs du patrimoine, je suis parti vivre à Berlin quelques années où je suis devenu commissaire d’exposition, réalisant un rêve que je poursuis aujourd'hui, celui de travailler pour et avec des artistes vivants. Revenu en France pour m’occuper du département des dessins du musée des Arts Décoratifs, j’ai ensuite rejoint la galerie Thaddaeus Ropac en tant que curateur associé tout en poursuivant une pratique indépendante de commissariat, ce qui m’a conduit notamment au Palais de Tokyo et au macLYON. 

Quelles sont actuellement vos missions au macLYON ?

Aujourd’hui je suis conseiller artistique et commissaire au macLYON et je mène ces missions de conseil d’orientation de la politique artistique du musée et de commissariat d'exposition tout en poursuivant des recherches personnelles et des projets indépendants. Je m’implique beaucoup dans des jurys, des festivals et des salons dédiés aux scènes émergentes tout en accompagnant des institutions dans la mise en place de certains projets comme récemment avec l’ENSAD (École Nationale supérieure des Arts décoratifs).

Mes récents projets comptent la 15ème Biennale de Lyon avec le Palais de Tokyo, des expositions monographiques et de groupe (Maxwell Alexandre en 2019, Edi Dubien, Mary Sibande, Thameur Mejri à venir et des expositions thématiques de groupe) à Lyon donc ou ailleurs comme au musée des Beaux-Arts d’Orléans avec Ugo Schiavi en 2019 et à l’étranger, notamment au Brésil et en Tunisie.

En parallèle de la création émergente, je m’intéresse particulièrement à la visibilité de groupes minorisés et à certains enjeux sociétaux. 

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous pour les jeunes diplômé(e)s ? 

De ne jamais croire qu’il n’y a qu’un seul chemin qui permette d’atteindre son objectif, de persévérer et de cultiver cette curiosité et cette ouverture d’esprit qui sont au coeur de l’enseignement et de la philosophie de l’École du Louvre. Pour cela, de toujours avoir le courage de questionner les modèles qui s’imposent à nous et de ne pas hésiter à inventer. 

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