Pauline ROUSSEAU

Credit : Marguerite Bornhauser
Pauline
ROUSSEAU
Artiste photographe - Paris/Arles

Carte d'identité

Pauline ROUSSEAU

Spécialité : Histoire de l'art du XXe siècle.

Année du diplôme : 2012.

 

Si vous deviez définir l’École du Louvre en 3 mots ? 

Apprendre à voir.

 

Un(e) enseignant(e) ayant marqué votre scolarité ?

Madame Danielle Elisseeff, sa manière de décrire et d'expliciter les œuvres avec poésie et précision m'a particulièrement marquée. J'ai adoré découvrir grâce à son érudition et sa sensibilité les arts de la Chine qui m'étaient jusqu'alors absolument inconnus.

 

Une oeuvre coup de coeur durant votre scolarité ?

La Photographie de Mohamed Bourouissa intitulée La Prise et tirée de la série Périphérique (2008).  Cette série dans laquelle Mohamed Bourouissa interroge les stéréotypes liés à la banlieue a été très importante dans mon cheminement artistique. Le spectateur ne sait pas où se situer entre photographies documentant la vie dans les banlieues parisiennes et mises en scène complètement fictionnelles, en cela, l'artiste interroge le medium photographique en lui-même.

La série et particulièrement la photographie intitulée La Prise sont narratives et mystérieuses en même temps. On perçoit une tension dramatique, mais on ne sait pas ce qu'il se passe vraiment. Esthétiquement, c'est à la fois très contemporain et nourri de nombreuses références picturales et sculpturales aussi bien dans l'iconographie, que dans la composition ou le traitement de la lumière. 

 

Votre parcours depuis votre départ de l'École du Louvre en quelques mots ? 

J'ai adoré étudier à l'École du Louvre mais au fond de moi, l'urgence de créer était plus forte que l'envie de travailler auprès d'œuvres crées par d'autres. Après l'obtention de mon diplôme de premier cycle, j'ai préparé puis passé le concours de l'École Nationale de la Photographie à Arles que j'ai intégrée en 2013.

Pendant trois ans à l'E.N.S.P. j'ai appris à devenir photographe et artiste. Parallèlement, j'ai développé des recherches théoriques concernant la représentation de/des masculinité(s) dans l'art contemporain, c'est d'ailleurs le sujet de mon master II de Recherche, intitulé "Débandade". 

En 2016, j'ai obtenu le diplôme de l'École Nationale Supérieure de la Photographie, ainsi qu'une bourse pour aller réaliser un post-diplôme à l'International Center of Photography de New-York. 

Depuis, mon travail a été présenté entre autres, aux Rencontres Internationales de la Photographie à Arles (en 2016 et 2019), à la galerie Agnès B à Paris, à la Fondation Yvon Lambert à Avignon, à l’Alliance Française de Singapour, au Centre culturel Franco-Nigérien de Niamey, au musée des Beaux-Arts de Draguignan et au Palais de Tokyo. J'ai également publié deux livres d'artiste aux éditions Dilecta. 

Parallèlement, j'ai eu la chance de réaliser des commandes photographiques pour le PSG, le C.N.R.S. ou la Ligue Nationale de Rugby. 

 

Quelles sont actuellement vos projets ?

En 2020 j'ai la chance de faire partie des artistes sélectionnés par les Ateliers Médicis pour réaliser une résidence d'artiste de plusieurs mois en Martinique. Je prépare aussi plusieurs expositions dont une exposition personnelle à Paris en partenariat avec Les Archives Nationales.  

Enfin et surtout, je poursuis et développe mes recherches artistiques. Les thèmes qui m'intéressent actuellement sont liés à l’appartenance, l’identité, le portrait, et la mise en scène de soi. Sans cesser d'expérimenter de nouvelles formes (sérigraphies, vidéo,  aquarelles, sculpture sur pierre, installation...) j'interroge les liens entre le passé et le présent, entre la réalité et la fiction. 

 

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous pour les jeunes diplômé(e)s ? 

Je leur conseillerai d'être curieux et de regarder ce qu'il se passe en dehors des institutions culturelles et du monde occidental. Mais surtout, d'être audacieux et tenaces car le monde de la culture n'est pas facile.

 

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Credit photo : Marguerite Bornhauser