Philippe BETTINELLI

Philippe
BETTINELLI
Conservateur du patrimoine - Collection des Nouveaux Médias - Musée national d'art moderne - Centre Pompidou - Paris

Carte d'identité

Philippe BETTINELLI

Spécialité : Histoire de l'art du XXe siècle.

Année du diplôme : 2012.

 

Si vous deviez définir l’École du Louvre en 3 mots ? 

Découverte, Plaisir, Partage.

 

Un(e) enseignant(e) ayant marqué votre scolarité ?

Même si son enseignement était très éloigné du champ dans lequel j’exerce aujourd’hui, j’aimerais citer Dominique Hollard (conservateur au Cabinet des médailles de la BnF et alors enseignant de l’option numismatique). Son cours était un passionnant mélange d’iconographie politique et d’histoire économique romaine. J’ai poussé la porte par hasard en première année et suis revenu jusqu’à la fin du premier cycle, pour le plaisir, sans jamais passer les examens.  

 

Une oeuvre coup de coeur durant votre scolarité ?

Les fresques de la chapelle Scrovegni (Padoue), de Giotto, en particulier le baiser de Judas. La très belle présentation qu’en faisait Denis Bruna m’a permis de découvrir cette œuvre, et un voyage avec des amis de l’École du Louvre d’en faire l’expérience sur place, à la fin du premier cycle. Cette visite a été un choc esthétique marquant, au même titre que les découvertes du film Le Miroir, d’Andreï Tarkovksi, et de Untitled (Black, Red over Black on Red) de Mark Rothko (Centre Pompidou, Paris). 

 

Votre parcours depuis votre départ de l'École du Louvre en quelques mots ? 

J’ai intégré après l’École l’Institut National du Patrimoine, qui m’a notamment permis de faire des stages à la Tate Modern de Londres, au département de l’audiovisuel de la BnF et au Centre national des arts plastiques, où j’ai pris mon premier poste. J’y ai été d’abord responsable de la collection d’art public, puis d’un ensemble de près de 20 000 issues de la collection arts plastiques, de 1961 à 1990.

 

Quelles sont actuellement vos missions au sein du Centre Pompidou ?

Je suis conservateur au service Nouveaux Médias, qui s’occupe d’une collection de plus de 2 600 œuvres dans le domaine de la vidéo, du son et de l’art numérique. Même si ce n’était pas ma spécialité d’origine, je suivais souvent des cours d’histoire du cinéma à l’École du Louvre et à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, qui m’ont amenés à m’orienter de plus en plus vers les images en mouvement : c’est un plaisir de pouvoir retrouver ce domaine au Musée National d’Art Moderne, où j’avais réalisé plusieurs stages dans les services concernés par ces questions. 

 

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous pour les jeunes diplômé(e)s ? 

De s’accrocher, de multiplier les expériences et, pour ceux qui y sont encore, de ne penser l’École ni comme un lieu de compétition ni comme un monde clos. L’ouverture d’esprit, la curiosité envers d’autres disciplines nourrissent la pratique de l’histoire de l’art et permettent des parcours très intéressants – qui sont nombreux en dehors des voies royales.

 

Pour en savoir plus sur la collection Nouveaux Médias du Centre Pompidou :

Cliquez ici