Serena BUCALO-MUSSELY

Carte d'identité

Serena BUCALO-MUSSELY

Parcours "Recherche en muséologie"

Année du diplôme : 2011.

Si vous deviez définir l’Ecole du Louvre en 3 mots ? 

Formatrice, internationale, indispensable.

Un(e) enseignant(e) ayant marqué votre scolarité ?

Venant d’un premier cycle d’études en Italie, certains cours étaient inédits pour moi, et je me suis vite passionné pour l’histoire des collections, des musées et du patrimoine français. Cela étant dit, je garde un souvenir impérissable de Monsieur Jean-Michel Leniaud. Ses cours d’Histoire des collections, communiqués de manière très personnelle, révélaient une grande passion pour le sujet, transmise pleinement aux élèves.

Une oeuvre coup de coeur durant votre scolarité ?

Plusieurs œuvres ont marqué mon parcours d’étude et ma carrière, si je suis forcé de choisir, je me tournerais vers ma période de prédilection, avec la série très iconique des « Objets mobiles et muets », œuvres phares du Surréalisme. Publiées en 1931 sur la revue Le Surréalisme au service de la révolution, ces sculptures marquent l’entrée d’Alberto Giacometti dans le cercle d’André Breton. Il s’agit d’un ensemble d’œuvres équivoques qui se rapprochent des images à double sens et de l’humour noir du mouvement surréaliste. Parmi ceux-là figure sa célèbre Boule suspendue, dont un exemplaire en bois est gardé pendant toute sa vie par Breton dans l’atelier de la rue Fontaine.

Votre parcours depuis votre départ de l'Ecole du Louvre en quelques mots ? 

Après le Master 2, j’ai souhaité me lancer dans le monde du travail et j’ai eu la grande chance de trouver assez vite des expériences stimulantes et enrichissantes au département pédagogique du Musée de l’Armée d’abord, puis comme documentaliste au Musée des Arts Décoratifs. En 2013 j’ai été embauchée comme Chargée de recherche à la Fondation Giacometti de Paris, en charge de la collection de peinture et des recherches préparatoires pour le catalogue raisonné de l’artiste.

Vous avez pris vos fonctions à la fondation Giacometti depuis 2013, quels sont vos projets au sein de cette institution ? 

Depuis j’ai beaucoup appris, évolué aussi, aujourd’hui je suis Attachée de conservation et Curateur. J’ai développé mes connaissances sur Giacometti (et sur l’art moderne en général) et j’ai été commissaire de plusieurs expositions, entre autres à Milan, Rabat, Doha, Prague, et bientôt à Porto. Depuis 2018, la fondation a ouvert à Montparnasse l’Institut Giacometti, un espace de recherche, de pédagogie et d’exposition offrant un nouvel éclairage sur l’œuvre de l’artiste, le faisant dialoguer parfois avec des artistes et écrivains anciens, de son époque, mais aussi contemporains. À l’institut, j’ai été commissaire des expositions consacrées à Jean Genet, Peter Lindbergh et en dernier au Marquis de Sade. Depuis quelques mois, je suis devenue conservatrice des collections de l'institut.

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous pour les jeunes diplômé(e)s ? 

Je conseille de forger son expérience sur le terrain, au travers de stages ou d’alternances. Ils restent un moyen exceptionnel de se former professionnellement et de développer son réseau. Parfois la recherche d’un emploi peut être longue et difficile, mais il ne faut pas baisser les bras lorsque les retours positifs se font attendre et profiter de ce temps pour développer ses compétences au travers d’expériences différentes et nouvelles (cela permet le plus souvent de s’éclairer sur ce que vraiment on a envie de faire dans la vie !). Et puis bien sûr, toujours se tenir au courant de l’actualité culturelle, visiter des expositions et des foires, cela forme notre regard et notre goût.

Pour en savoir plus sur la fondation Giacometti :

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