Thomas DESHAYES

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Thomas DESHAYES

Spécialités : Architecture, décor et ameublement des grandes demeures, et Histoire des arts de l'Islam.

Année du diplôme : 2010.

Si vous deviez définir l’Ecole du Louvre en 3 mots ? 

Regard, Passion, Amitié.

Un(e) enseignant(e) ayant marqué votre scolarité ?

De nombreux enseignants ont marqué ma scolarité à l’Ecole du Louvre et ont contribué à me forger. Je pense, par exemple, à Maria-Anne Privat-Savigny, en spécialité « Grandes demeures » qui est à la source de mon goût pour le textile. Il y a aussi les enseignants iconiques du premier cycle : Thierry Zéphir, Danielle Elisseeff ou encore Françoise Mardrus pour lesquels je garde une tendresse particulière.

Une oeuvre coup de coeur durant votre scolarité ?

C’est difficile car je suis curieux et toutes les œuvres m’intéressent. Si je devais en retenir une ce serait peut-être le sceptre de Charles V au musée du Louvre. C’est l'un des chefs-d’œuvre du département des objets d’art et des arts précieux en général. Il possède en plus une aura particulière de par son utilisation continue durant plusieurs siècles de monarchie. C’est ainsi un symbole de la continuité de l’Etat, un thème qui m’est cher.

Votre parcours depuis votre départ de l’Ecole du Louvre en quelques mots ? 

Après mon diplôme de deuxième cycle (2012), je me suis inscrit en classe préparatoire afin de préparer le concours de conservateur. Deux fois admissibles mais pas admis, j’ai ensuite effectué plusieurs vacations. J’ai intégré en 2015, le ministère des Armées, en tant qu’administrateur de la base des biens culturels, un poste multi-facette et en lien avec de nombreux acteurs patrimoniaux. Puis en 2017, je suis devenu chargé de la documentation des collections, au sein de la conservation du musée national de la Marine, à un moment clé de refonte du musée. Enfin, j’ai rejoint le ministère de la Justice, fin 2019.

Vous avez pris vos fonctions au Ministère de la Justice en 2019, quels sont vos projets au sein de cette institution ? 

Aujourd’hui je suis chef de la mission du patrimoine mobilier du ministère de la Justice. C’est un poste très large et très stimulant. Je suis en charge de la gestion, de la conservation, de la restauration et de la valorisation des collections du ministère, notamment à l’hôtel de Bourvallais, siège du ministère, place Vendôme. Je dirais que je cumule aujourd’hui les missions d’un conservateur avec celles d’un régisseur, d’un chargé d’exposition et d’un chargé de politique patrimonial : c’est passionnant !

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous pour les jeunes diplômé(e)s ? 

Le conseil principal que je donne aux étudiants est de rester ouvert à toutes les techniques et à toutes les époques artistiques, durant toute leur scolarité et après.

Une spécialité ne conditionne pas l’avenir et il faut savoir passer d’un objet archéologique à de la peinture du XIXe siècle !

Être ouvert aussi aux opportunités : ne pas avoir peur de commencer par une petite vacation. Elle ouvrira peut-être sur un poste important !

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