SUR LES TRACES…DE CÉZANNE

D’abord sur les pas des maîtres du passé puis de l’impressionnisme, il choisit rapidement un parcours en solitaire et définit un nouveau langage plastique. Il peint en volume, concentré sur le modelé et l’impression du touché. Grand coloriste, il agit d’un coup de pinceau et sculpte la peinture. Jugé scandaleux, Cezanne ne sera reconnu par ses contemporains qu’après ses 50 ans et compris qu’après sa mort, grâce à l’exposition monographique qui lui consacre le Salon d’Automne en 1907, qui le révèle à la nouvelle génération d’artistes des avant gardes. Nous suivrons ses traces dans les lieux et sous la lumière qui ont inspiré son processus de création. A Aix-en-Provence, au f il des rues, lieux et paysages qui ont marqué sa vie, on comprend son œuvre. Ce parcours à travers les sites cézanniens et l’immersion dans les trésors retrouvés de sa maison familiale nous feront comprendre le lien intime entre l’artiste provençal et sa ville natale. Le premier jour, accompagnés par Bruno Ely, conservateur en chef du musée Granet et commissaire de l’exposition, nous visiterons l’exposition « Cezanne au Jas de Bouffan ». Elle propose une sélection d’une centaine d’œuvres parmi les plus célèbres, réalisées par le maître entre 1860 et 1899 dans sa de meure familiale d’Aix-en-Provence. Ce lieu, plus que lieu de vie, devient pour Cezanne source d’inspiration. On y retrouve les thèmes chers à l’artiste : paysages provençaux, por traits intimes, célèbres baigneurs et baigneuses, natures mortes, réalisées à l’huile ou à l’aquarelle. Puis, nous déambulerons sur ses pas, dans les rues d’Aix. Le deuxième jour, nous découvrirons la Bastide du Jas de Bouf fan, propriété familiale de la famille Cezanne entre 1859 et 1899. Le jeune Cezanne y a peint une douzaine de compositions murales et y a trouvé ses principaux motifs d’inspiration. Puis, nous entrerons dans l’atelier des Lauves, son dernier atelier, enfin réouvert après d’importantes restaurations de ses collections et de sa bâtisse. Découvert par l’artiste lors d’une de ses séances de peinture en plein air, ce vieux cabanon est acheté en 1901 pour en faire un pavillon et son lieu de travail. Il en dessine les plans : en haut les pièces de vie, en bas un atelier baigné par la lumière, où il tra vaille tous les matins de 1902 à 1906. Dans cet endroit mythique, Cezanne atteint la maturité de son art. Il puise l’inspiration en arpentant les allées de son oliveraie et contemple l’obsession de sa vie, la montagne Sainte Victoire.